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Les raisins de la galère….

Chapitre 1

Chaud, chaud, il faisait très chaud le 22 août pour vendanger la syrah.
Même à 6h 50, le jour à peine levé, le thermomètre marquait 20° ! Déjà la veille le soleil avait fait du zèle…comme pour se rattraper de l’été pourri auquel il avait largement contribué..

Nos coupeurs marocains étaient en fin de ramadan..Sylvain et Laurence en fin de week end, Cécile et Bernard en fin de garde de leurs petits enfants, Jean en fin de tournée dans les cotes du Rhône, Michel en fin de séjour chez nous, Guillaume enfin de retour à Caveirac..et moi en début de traitement pour un dos douloureux.

C’est dire que vers 10h, 10h 30 la coupe se fit plus lente, les seaux puis les caisses se remplirent moins vite…tout le monde s’épongeait le front, jetait un œil furtif par dessus le rang vendangé pour mesurer le retard par rapport au rang d’à coté…je choisis ce moment pour m’entailler assez profondément le doigt, ce qui permit à Cécile notre infirmière de service de faire une petite pause pour me soigner !

Mais il n’y avait pas que la chaleur pour nous miner le moral, plus nous avancions plus nous constations les dégâts causés par les sangliers… nous avons fait un comptage approximatif de 60 à 80 grappes boulotées par rang, multipliées par 56 rangs = entre 3500 et 4500 grappes disparues, soit environ 1 tonne de raisin ! Ou si vous préférez, quelques 900 bouteilles de bon Clos des Calades 2011.

A 13h, les dernières grappes (très chaudes) prirent le chemin de la cave pour se rafraichir dans la cuve préparée à cet effet ! Quand à nous ce n’est qu’une fois l’égrappoir et la pompe à vendange nettoyés que nous pûmes nous rafraichir et nous restaurer chez Joëlle, sauf ceux qui avaient des obligations et qui rentrèrent dardar chez eux.

10 jours plus loin, et quelques heures de remontage et autre pigeage, la Syrah est devenue un très joli vin rubis très foncé, 13.80° d’alcool avec, comme disent les pros, une belle acidité et un fruit très présent. C’est tout ce qu’on peut en dire pour l’instant.

Ok , pas trop d’humour dans ce texte…c’était vraiment les raisins de la galère.